L’Ethiopie lance la privatisation partielle de sa compagnie nationale des télécoms 

Le gouvernement d’Ethiopie a décidé de mettre sur le marché 45% du capital d’Ethio Telecom, dans le cadre d’un projet de privatisation partielle de la société nationale de télécommunication.

«Le gouvernement éthiopien propose une privatisation partielle d’Ethio Telecom en vendant jusqu’à 45% de son capital», a annoncé dans un communiqué ce jeudi 09 février, le ministère éthiopien des Finances. L’autorité a défendu une « solide performance financière » de l’entreprise nationale, alors qu’Ethio Telecom a récemment perdu son monopole.

Le processus de privatisation de la société éthiopienne de télécommunication a été lancé en juin 2021, mais il a été reportée sine die en mars 2022 «en raison des récents développements et changements macroéconomiques rapides» dans le monde et dans le pays. Addis-Ababa est revenue à la charge en novembre dernier en annonçant «la vente de parts constituant 40% du capital de la compagnie».

Le Premier ministre Abiy Ahmed avait inscrit la privatisation d’Ethio Telecom parmi ses réformes prioritaires à son arrivée au pouvoir en 2018. Sa vision, à travers ces réformes, était de moderniser l’économie éthiopienne, très étatisée.

C’est dans cette perspective qu’une deuxième licence de téléphonie mobile a été délivrée en mai 2021 à l’opérateur kenyan Safaricom, mettant ainsi fin au monopole d’Ethio Telecom.