Soudan du Sud/Femmes violées : Les coupables seront poursuivis

Les autorités sud-soudanaises ont annoncé, ce dimanche, que si les accusations de l’ONU relatives aux militaires sud-soudanais qui auraient violé et brulé vives des femmes étaient avérées, les coupables seront traduits en justice.

Dans un rapport publié la semaine passée, l’ONU a fait état de «violations des droits de l’Homme généralisées», suite aux enquêtes menées par la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss). Selon les témoignages de 115 victimes et témoins récoltés par les enquêteurs, des militaires de l’armée sud-soudanaise (SPLA) auraient saccagé des villages et abusés sexuellement des femmes et filles avant de les brûler vives dans leurs maisons.

Les faits se sont déroulés en avril dernier, alors que la SPLA menait une offensive contre les forces rebelles retranchées dans le département de Mayom.

Tenant compte de l’atrocité des faits évoqués dans le document onusien, le gouvernement s’est donc engagé à poursuivre les personnes incriminées, pourvu que les accusations de l’ONU soient confirmées par une enquête conjointe.

«Nous avons des doutes sur la crédibilité des témoins cités dans le rapport, car ce sont des gens de l’opposition et du groupe rebelle de Riek Machar, et bien sûr ces gens diront toujours du mal du gouvernement et de l’armée», a déclaré le porte-parole militaire du Soudan du Sud, Philip Aguer dans un communiqué. «Notre armée a été créée pour protéger nos femmes et nos enfants» et les faits signalés ne peuvent être «tolérés», a-t-il ajouté.

De leur côté, les rebelles ont aussi publié, le même dimanche, un communiqué dans lequel ils annoncent, entre autres, avoir combattu les troupes gouvernementales à Nimule, à la frontière avec l’Ouganda. Ils exigent, par ailleurs, la signature d’un accord, sous peine de «couper la route commerciale entre l’Ouganda et le Soudan du Sud».

Cela fait pratiquement une année et demi que le pays est plongé dans une guerre civile sans merci, née du conflit entre le président et son rival Riek Machar. La guerre a déjà fait des dizaines de milliers de victimes.