Le monde extérieur n’a pas répondu à la crise soudanaise avec l’urgence qu’elle exige (HRW)

L’ONG Human Rights Watch (HRW) affirme que la communauté internationale n’a pas fourni l’aide nécessaire au Soudan, au moment opportun.

«Le monde extérieur n’a pas répondu à la crise soudanaise avec l’urgence qu’elle exige. Les sonnettes d’alarme ont été tirées mais les réactions ont été spectaculairement silencieuses» a déclaré dans un commentaire publié lundi, le Directeur de HRW en charge des relations médias en Europe, Andrew Stroehlein.

Rappelant que l’interpellation de la communauté internationale a été faite à plusieurs reprises au cours de l’année passée, Stroehlein a estimé qu’«aujourd’hui, le monde pourrait changer d’approche».

Il a souligné que «les dirigeants mondiaux et régionaux se réunissent à Paris pour mettre le Soudan au cœur des discussions. Ils feront pression pour que les combats cessent et, espérons-le, pour que le financement mondial de l’action humanitaire bénéficie d’un renforcement massif et nécessaire».

A son avis, la conférence de Paris devrait également «indiquer clairement que les responsables des atrocités commises au Soudan devront rendre des comptes. Elle devrait notamment annoncer des mesures concrètes à l’encontre de ceux qui font délibérément obstacle à l’aide humanitaire. Pour que l’aide parvienne à ceux qui en ont besoin, il faut décourager les belligérants de la bloquer et de la voler».

Le cadre de HRW tire la sonnette d’alarme alors que la crise au Soudan vient de boucler sa première année depuis le début des hostilités le 15 avril 2023.

Il évoque quatre acteurs impliqués dans cette crise, les deux premiers étant les principaux belligérants, les forces armées soudanaises (SAF) et les forces de soutien rapide (RSF), qui, au cours de l’année écoulée, auraient commis des atrocités sur des civils.

Le troisième acteur représente les victimes, les millions de personnes prises en étau dans l’horrible violence des SAF et des RSF. Et le dernier acteur de cette tragédie soudanaise serait la communauté internationale, selon Andrew Stroehlein.