Cinq jours après leur remise en liberté, l’ex-Président gabonais, Ali Bongo, son épouse, Ondimba Sylva et leur fils Noureddin, se sont envolés dans la nuit du jeudi à vendredi 16 mai, en direction de Luanda, la capitale de l’Angola, où ils comptent probablement séjourner pendant une longue durée.

Sylva et Noureddin Bongo étaient derrière les barreaux depuis le coup d’État du 30 août 2023, appelé «coup d’éclat» par les autorités gabonaises, qui avait porté le général Brice Clotaire Oligui Nguema à la tête du Gabon, en dénonçant l’impéritie dans la gouvernance du pays.

L’Angola qui assure depuis février 2025, la Présidence tournante de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA) a publié des photos de l’arrivée des Bongo à Luanda, en la justifiant par une médiation off caméra opérée par le numéro un angolais.

«A la suite des initiatives du Président de la République d’Angola, Président en exercice de l’Union Africaine, João Lourenço, auprès du Président Brice Oligui Nguema du Gabon, la famille Bongo a été libérée et vient d’arriver à Luanda», a précisé la présidence de la 2è économie d’Afrique australe sur les réseaux sociaux.

Sur les images officielles publiées par les autorités angolaises, on voit l’ancien président Ali Bongo descendre d’un appareil portant les couleurs de l’Angola. Le 12 mai dernier, le président angolais, João Lourenço avait effectué une visite d’amitié et de travail au Gabon auprès de son pair Oligui Nguema.

Les deux Chefs d’Etat ont discuté du «renforcement de la coopération bilatérale, le bon déroulement des élections démocratiques marquant la fin de la Transition au Gabon, ainsi que les perspectives liées à la levée des sanctions, consécutive à la réintégration du Gabon au sein de l’Union Africaine».

Le Président Oligui Nguema n’a cessé de répéter depuis août 2023 que l’ex-Président Ali Bongo Ondimba «était libre de rester au Gabon ou d’aller à l’étranger».