Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et la plateforme d’investissement Africa50 ont signé un protocole d’accord tripartite, visant à catalyser le développement des infrastructures continentales et à libérer le potentiel de la plus grande zone de libre-échange au monde, indique la BAD dans un communiqué publié jeudi sur son site officiel.
L’accord tripartite signé le 13 août dernier à Maputo, la capitale du Mozambique, lors de l’Assemblée générale des actionnaires d’Africa50, ajoute le communiqué, établit un cadre global de coopération qui permettra la sélection, la conception, la construction et la maintenance de projets d’infrastructures essentielles afin de renforcer le commerce intra-africain et d’accélérer l’intégration régionale.
Alors que le commerce intra-africain ne représente actuellement que 15 à 18 % des échanges totaux en Afrique, il est attendu de cet Accord tripartite d’augmenter considérablement la part du commerce intra-africain en comblant les lacunes en matière d’infrastructures.
Le partenariat s’articulera autour de six piliers stratégiques, parmi lesquelles assurer l’alignement sur l’accord de la ZLECAf et les politiques régionales ; sélectionner conjointement des projets bancables ; mobiliser les capitaux grâce à des mécanismes de financement innovants ; établir des systèmes de suivi robustes ; et encourager le dialogue avec les parties prenantes.
Le communiqué précise que le protocole d’accord triennal sera mis en pratique au moyen de plans de travail conjoints détaillés et d’accords de mise en œuvre spécifiques définissant les projets et fixant les échéanciers et les modalités de financement.
Selon le vice-président de la BAD chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation, Solomon Quaynor, son institution « a joué un rôle de premier plan dans le soutien au développement et à l’exploitation des corridors économiques régionaux sur l’ensemble du continent en investissant plus de 55 milliards de dollars américains au cours des neuf dernières années. »
Pour sa part, le PDG d’Africa50, Alain Ebobissé, a relevé que l’accord contribuerait au « développement et financement d’infrastructures de soutien au commerce en vue de stimuler les échanges intra-africains. »
Le secrétaire général de la ZLECAf, Wamkele Mene, reste convaincu que « la mise en place d’infrastructures adaptées est un prérequis indispensable au commerce intra-africain si nous voulons le multiplier par deux ou atteindre la barre des 25 % d’ici à 2030. »