Abidjan accueille la 1ère Conférence sur le financement du commerce africain

Abidjan, la capitale de Côte d’Ivoire, abrite depuis hier lundi, la première conférence sur le financement du commerce intra-africain et les systèmes de paiement, organisée par Afreximbank, la Banque Africaine d’Import-export.

La cérémonie d’ouverture de la conférence, qui a réuni quelque 200 dirigeants des grandes institutions financières d’Afrique, a été présidée par le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Adama Koné, en compagnie de la Commissaire de l’Union africaine chargée du Commerce et de l’industrie, Fatima Haram Acyl.

Le président d’Afreximbank, Benedict Oramah, a justifié le choix de la Côte d’Ivoire par le fait que ce pays est une «vitrine», une «porte d’entrée» en Afrique et elle «occupe le 3e rang dans le commerce intra-africains».

Au cours de ce forum qui prendra fin ce mardi, les participants devraient débattre de l’impact des systèmes de paiements et du financement du commerce intra-africain sur l’intensification des échanges commerciaux entre les pays du continent, dans l’optique d’identifier des solutions aux difficultés éventuelles.

La stratégie de commerce intra-africain initiée Afreximbank repose sur trois piliers à savoir «créer», «connecter» et «exécuter». Pour l’heure, le taux du commerce intra-africain s’élève à 12%, hormis le commerce informel. En Asie, il est de l’ordre de 63%, de plus de 40% en Amérique et d’au moins 30% en Europe.

Selon Adama Koné, cette «initiative d’Afreximbank de soutenir le développement d’une plateforme de paiement mobile en appui au financement du commerce intra-africains est salutaire». Il invite ainsi les Etats africains à «y adhérer pleinement et faciliter son opérationnalisation.»

L’institution panafricaine financière Afreximbank, créée en Octobre 1993 par les gouvernements africains, les investisseurs privés et institutionnels africains et les investisseurs non africains, a pour mission  de financer et promouvoir le commerce intra et extra africain. Basée au Caire, en Egypte, la banque a déjà validé, depuis 1994, près de 35 milliards de dollars de facilités de crédit pour les entreprises africaines.