Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a exhorté, mercredi 3 décembre, les autorités ougandaises à cesser immédiatement la répression visant les opposants politiques et les médias, rapporte le service d’information de l’ONU.
A l’approche des élections générales de janvier 2026 en Ouganda, l’organe onusien s’inquiète en effet, de l’intensification des violations des droits humains dans ce pays, invitant le gouvernement ougandais à respecter et à protéger pleinement les droits fondamentaux de tous avant, pendant et après le jour du scrutin.
Le HCDH affirme qu’au moins 550 personnes, dont des membres et des sympathisants du parti «National Unity Platform» (NUP-Opposition), ont été arrêtées et placées en détention depuis le début de l’année pour diverses raisons, dont celles liées à leurs activités politiques.
« Il est profondément regrettable que les campagnes électorales aient une fois de plus été marquées par des arrestations et des détentions arbitraires généralisées, par le recours à une force inutile ou disproportionnée contre l’opposition, ainsi que par des restrictions injustifiées à la liberté de la presse», a souligné le Haut Commissaire, Volker Türk.
Alors que les forces de sécurité utiliseraient des gaz lacrymogènes, des fouets, des matraques, des canons à eau et des irritants chimiques, voire des balles réelles, pour disperser les rassemblements, le Haut commissaire aux droits de l’homme a exhorté les autorités ougandaises «à cesser d’utiliser ces tactiques répressives afin de permettre aux Ougandais d’exercer pleinement et pacifiquement leur droit de participer aux affaires publiques de leur pays le jour des élections et après celles-ci».
Le HCDH rapporte aussi que des informations faisant état d’arrestations et de détentions arbitraires, ainsi que de disparitions forcées, de tortures et d’autres mauvais traitements infligés à des partisans et militants de l’opposition, ont augmenté de façon constante au cours de l’année écoulée.
Les forces de sécurité seraient accusées d’utiliser des minibus banalisés, communément appelés « drones », pour transporter des personnes vers des lieux de détention non officiels, appelés « maisons sûres », où elles sont détenues au secret.
