L’UNESCO crie encore haro sur le trafic de biens culturels africains 

Le trafic illicite de biens culturels nuit à l’identité de l’Afrique, c’est le cri d’alarme lancé ce mercredi 7 décembre, par  l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), lors d’un forum à Nairobi, la capitale du Kenya.

L’exportation illicite de biens culturels physiques avait été pratiquée tout au long de l’histoire du continent sous diverses formes et avec différentes intentions, a déploré Hubert Gijzen, directeur régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Est, dans un discours, lu en son nom par Misako Ito, conseillère pour la communication et l’information pour l’Afrique de l’Unesco.

« Ce fléau menace, à terme, l’identité même, l’histoire et la mémoire des peuples africains », a dit Mme Ito à Nairobi, la capitale du Kenya, lors d’un atelier de renforcement des capacités sur la lutte contre le trafic illicite de biens culturels en Afrique de l’Est.

Toutes les parties prenantes doivent unir leurs forces pour protéger le riche patrimoine de l’Afrique, car il représente un instrument unique de diplomatie culturelle, a martelé Mme Ito.

La conseillère pour la communication et l’information pour l’Afrique, a fait remarquer que certaines œuvres d’Art et de Culture jouent un rôle essentiel dans l’histoire des communautés d’où elles proviennent et que le dépeçage des biens culturels prive les gens de leur patrimoine, car il est injuste que les symboles qui les relient soient niés et que les racines qui se sont installées soient coupées.

Huit pays de la région d’Afrique de l’Est, dont les Comores, Djibouti, l’Ethiopie, Madagascar, Maurice, le Rwanda, les Seychelles et la Tanzanie, ont ratifié la Convention de 1970 sur le transfert illicite de biens culturels, d’après Mme Ito. Le trafic illicite des biens culturels survit à cause de nombreux facteurs dont l’ignorance et la mauvaise éthique.