Polémique autour des restrictions à Madagascar sur l’éducation sexuelle à l’école

Une récente circulaire du ministère malgache de l’Education interdit aux écoles de faire des démonstrations aux élèves sur l’utilisation des préservatifs, suscitant des critiques auprès des autres acteurs du système éducatif.

Dans sa noté datée du 7 novembre 2023, le ministère estime que «les démonstrations de l’utilisation d’un préservatif en classe peuvent perturber les élèves».

Il met en avant le fait qu’«il y a des élèves plutôt en avance et d’autres (qui) sont en classe de 3ème à l’âge de 11 ans. C’est délicat de faire ces démonstrations devant eux».

Sur des médias locaux, des sources auprès de l’autorité confient que l’idée est d’avoir un enseignement sur la sexualité principalement dirigé dans le sens de l’«abstinence afin d’assurer la continuité des études pour les apprenants», ce que ne partage pas l’opinion nationale malgache.

«Les méthodes naturelles et les contraceptions chimiques pour la régulation des naissances sont inscrites dans le programme scolaire, dès la classe de 4e. Cette note veut-elle dire qu’on ne doit plus les enseigner en classe?», réagissent des enseignants malgaches de Sciences naturelles.

Pour Eugène Andriamasy, responsable de plaidoyer auprès de ‘Marie Stopes Madagascar’, «cette mesure est en contradiction avec la loi qui fixe les règles générales régissant la santé de la reproduction et la planification familiale » (loi PF).