Japon-Afrique : Les séparatistes du front Polisario indésirables à la TICAD 9

La diplomatie japonaise s’active à barrer la route à la présence des séparatistes du front Polisario à la 9ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), prévue du 20 au 22 août à Yokohama (Sud-est du Japon).

C’est dans cette optique que l’ambassadeur algérien Toufik Milat, fraichement nommé à Tokyo, a été reçu le vendredi 8 août, au ministère japonais des Affaires étrangères pour des entretiens avec le vice-ministre des Affaires étrangères japonais.

Ces échanges ont porté selon un communiqué officiel japonais, sur «le renforcement de la coopération bilatérale dans divers domaines, notamment économique et diplomatique». Mais selon des sources diplomatiques crédibles et bien informées, le responsable japonais aurait informé son hôte algérien venu officiellement pour une «visite de courtoisie», du refus de Tokyo d’une présence du Polisario parmi les délégations africaines invitées à ces conclaves.

Pour rappel, la diplomatie nippone a réitéré à maintes reprises, lors des précédentes éditions de la TICAD, que seuls les Etats africains membres de l’ONU sont les bienvenus et le Japon veut éviter cette fois-ci, le mauvais tour vécu lors de la TICAD 8 tenue les 27 et 28 août 2022 en Tunisie, où les mercenaires, membres de la délégation du Polisario munis de passeports algériens ont pu entrer en Tunisie et s’infiltrer dans la salle des réunions.

Cette intrusion avait eu lieu grâce au soutien et aux combines des délégués algériens et sud-africains et la complicité du régime tunisien de Kaïs Saïed proche d’Alger, alors qu’aucun siège ne leur était réservé et ils n’étaient pas invités officiellement par le Japon à cette rencontre.

Le gouvernement japonais a toujours exprimé publiquement son opposition à la présence de délégations du Polisario lors des TICAD, mais Alger et Pretoria utilisent la soi-disant «appartenance» de l’entité sahraouie à l’Union Africaine pour imposer la présence de la délégation du Polisario à de telles rencontres afro-japonaises. Pour Tokyo, la TICAD doit rester un forum multilatéral consacré à la croissance, à la paix et à la prospérité de l’Afrique, sans devenir l’otage d’agendas politiques.

Le Japon, rappelle-t-on, organise cette conférence depuis 1993, en collaboration avec les Nations unies, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale et la Commission de l’Union africaine.